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mercredi 22 mai 2013

La cryptographie dans l'antiquité


La cryptographie (du grec Kruptos : cacher , et de Graphein : écrire) a toujours existé. Ce sont les Spartiates qui ont, les premiers, compris qu'il fallait plus que de la force pour gagner des batailles. C'est pourquoi ils essayèrent de trouver des moyens de s'envoyer des messages que l'ennemi ne pourrait pas intercepter. Mais ils comprirent très vite qu'il était très difficile d'inventer de nouveaux moyens de communication. Ils essayèrent alors de cacher l'existence même du message , c'est la stéganographie (du grec Steganos : impénétrable et de Graphein : écrire).


Entre le Ve et le VIIe siècle avant J.C, ils inventèrent donc la Scytale ou "bâton de Plutarque" qui était un bâton de bois utilisé pour lire ou écrire un message chiffré. Elle est considérée comme le plus ancien dispositif de cryptographie militaire connue. Elle permettait l'inscription d'un message chiffré sur une fine lanière de cuir ou de parchemin. Après avoir enroulée la lagnère de cuire sur la scytale, le message était écrit en plaçant une lettre sur chaque circonvolution. Un bâton d'un diamètre identique à celui utilisé pour l'encodage était nécessaire pour que le message puisse être déchiffré par le destinataire.
Aux alentours du VIe siècle avant notre ère, Nabuchodonosor, roi de Babylone, employait une méthode originale : il écrivait sur le crâne rasé de ses esclaves, attendait que leurs cheveux aient repoussé, et il les envoyait à ses généraux. Il suffisait ensuite de raser à nouveau le messager pour lire le texte. Il s'agit toutefois de stéganographie à proprement parler et non pas de cryptographie: l'information est cachée et non pas codée.
C'est à partir du Ve siècle avant J.C, que l'une des premières techniques de chiffrement est utilisée dans les textes religieux par les Hébreux qui connaissent plusieurs procédés. Le plus connu appelé Atbash est une méthode de substitution alphabétique inversée.
Plus tard, vers 150 ans avant J.C Polybe un célèbre historien grec et conseiller militaire Romain invente un procédé de cryptage tenant dans un carré de 5 de coté: Le carré de Polybe. 
Il n'y a que 25 lettres alors que l'alphabet en compte 26, et oui le "W" a était enlevé, mais on peut associer deux lettres à une même case. Par exemple, le "W" avec le "V" comme cela se fait en français. On peut aussi agrandir le carré a 36 cases afin d'y ajouter les chiffres ou pour chiffrer un alphabet comportant plus de lettres.
 Le cryptage est assez simple: il suffit de remplacer chaque lettre du mots à chiffrer par le numéro de la rangée, suivi du numéro de la colonne de chaque lettre. Par exemple, pour l'abréviation "CATIC":  le C=13, A=11, T=45, I=24, C=13, ainsi on obtient le message suivant: 13 11 45 24 13. Cependant ce code étant beaucoup trop compliqué pour l'époque, quasiment personne ne l'utilisa avant le XIXe siècle.
Au Ier siècle avant J.C, c'est le célèbre Jules César qui invente la première méthode de cryptographie par substitution mono-alphabétique. Cette méthode très simple et très rapide. Elle consiste à décaler de trois rangs les lettres dans l'alphabet. Elle a été très souvent utilisée et l'est encore de nos jours.

A l'époque, elle est utilisée dans l'armée romaine et bien qu'elle soit beaucoup moins robuste que la technique Atbash, la faible alphabétisation de la population la rend suffisamment efficace.
La longueur du décalage, 3 constitue la clé du chiffrement qu'il suffit de transmettre au destinataire, pour que celui-ci puisse déchiffrer le message, s'il sait déjà qu'il s'agit d'un chiffrement de César. Dans le cas de l'alphabet latin, le chiffre de César n'a que 26 clés possibles (y compris la clé nulle, qui ne modifie pas le texte).

 http://fr.wikipedia.org/wiki/Cryptographie

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